Le monde de l'accordéon - Historique

 

accordion paintedC'est quoi un accordéon ? Qui l'a inventé ? Combien de différents types d'accordéon existent-ils ? C'est quoi son histoire ?

Un petit tour dans le monde de l'accordéon vous attend; depuis sa naissance jusqu'à nos jours :

 

 

 

 

 

 

 

 

Le «Balajo» de Paris

 

balajo logoLa «rue de Lappe» doit son appellation à un maraîcher, Gérard de Lappe, qui avait des terrains à cet emplacement. Pour les amoureux de Paris, du vieux Paris, la rue de Lappe c'est la rue des Auvergnats. Au début du siècle, on se presse rue de Lappe pour s'amuser, pour danser le frottis-frotta. En 1930, dix-sept bals naissent rue de Lappe dont au N° 9, le Bal Vernet.

Ce Bal Vernet était le plus sordide, le plus minable de tous et on ne pouvait concurrencer le Petit Balcon et surtout Bousca, deux pistes, murs impeccables, lumières multicolores, des ruffians huppés et de leurs dames.

«Passez la monnaie», à la moitié du morceau, l'orchestre marque une pause... Besace en évidence, main tendue, le caissier pénètre sur la piste... Vingt cinq centimes la danse chez Bousca...

Le regard fureteur, il engourdit... «Allez roulez» c'est reparti ! Malheur aux resquilleurs, ils se retrouveront vite sur le trottoir à compter les étoiles! Au 32 rue de Lappe, un certain Jo France, Jojo ou «Jo» pour les amis, avait monté en 1931 un petit cabaret, «La Bastoche». le plus jeune taulier de la rue, le seul à ne pas sortir d'Auvergne.

balajo4Sa chance, si on peut dire, c'est qu'un jour une femme est découverte assassinée à l'hôtel Vernet. Aussi sec, les vieux patrons du bal Vernet mettent la clé sous le paillasson. Jo France obtient un bail pour le local.

 l'hôpital militaire du Val de Grâce, Jo France s'était lié d'amitié à un peintre de talent, un Breton de la Mouffetard, argotier en diable, Henri Mahé, qui avait déjà décoré quelques maisons closes de renom, ainsi que le Moulin Rouge, le Rex... Jo fait appel à Riton la Barbouille pour la décoration de l'ex-bal Vernet, qui tout simplement, devient Bal à Jo, «BALAJO».

Le bal ouvre deux fois: une première en 1935, Mistinguett et ses belles gambettes, l'inaugurent, la seconde un an après.

Entre-temps, Jo France a racheté la fabrique de meubles jouxtant le bal.

Mais on est en pleine grève générale, 1936, le Front Populaire, les événements, et il est difficile de trouver des bras pour pousser les murs. Mahé toujours à la décoration ficelle le boulot en soixante-trois jours.

L'inauguration a lieu le 18 juin 1936.

Louis Ferdinand Céline, intime de Mahé, écrit: «Je sors de chez Jojo tout à fait ébloui par la qualité de son bal. Un vrai petit triomphe de goût, d'amusette, de malice et de coquine poésie».

Le succès est fulgurant.

Instrument populaire, instrument révolutionnaire, instrument de la jeunesse au même titre qu'aujourd'hui la guitare électrique, l'accordéon, grâce au Balajo, va atteindre la consécration, gagner ses lettres de noblesse.

«On remarque au bal de nombreuses célébrités telles que: Mademoiselle Arletty, Marlène Dietrich, Francis Carco, Pierre Lazareff, Abel Gance, Joseph Kessel, Marcel Aymé, George Raft l'Américain, Louis Ferdinand Céline, ...».

À la déclaration de la guerre en 1939, le Balajo est fermé. Il reprendra du service que cinq ans plus tard, le 24 décembre 1944.


Le Balajo repart au quart de poil avec des anciens clients assidus ou d'un jour, c'est selon: la Miss, Maurice Chevalier, Arletty, Jean Gabin ...

balajo privatjr smallLa Toupie aujourd'hui classique et musette, a été créée par Jo Privat, c'est une valse où l'on tourne à toute allure sans se déplacer; la preuve des virtuoses vous l'exécutent juchés sur une table ronde de bistro !

Et des nouvelles personnalités, telles que: Edith Piaf, qui fêtera son mariage avec Jacques Pils dans son coin réservé avant d'y amener Marcel Cerdan, Django Reinhardt, le génie au bout des doigts, Francis Lemarque, natif de la rue à laquelle il a dédié une de ses oeuvres «Rue de Lappe», reprise par Moloudji, Grégory Peck, Robert Mitchum fortiche sur la bouteille et costaud d'Hollywood, Sophia Loren, Rita Hayworth, si belle que le bal entier, s'est tu quand elle est apparue, que Jo Privat a composé une danse en son honneur.
Brigitte Bardot y serait venue un soir, incognito, et Auguste Le Breton, ami fidèle, célèbre auteur entre autres «Du Rififi chez les hommes, Razzia sur la chnouf, Le rouge est mis...».

Et les éternels, les durs: Dédé les Diams, Riton les Pieds Pourris, Pierrot la Bonne Gâche... Bref! Tout Paris...

Là-dessus, Yves Didou, aidé par Jean Deschamps, grands tauliers de l'époque, après Jo France, ont leur philosophie:
«Tout le monde est venu, vient ou viendra un jour au Balajo».

Jo Privat a présidé aux festivités mélodiques. Il a accompagné Phillipe Clay qui est venu au bal pousser sa romance !

En 1982, Robert Lageat et son fils Jacques, alias Jacky Corn, grand champion de catch, font du Balajo un des endroits les plus branchés de Paris en conservant son authentique décor original.

C'est en 1994 que Jacques Lageat aidé par les ex-catcheurs, Rémy Bayle et Daniel Schmid, dit «Schmitago», vedette incontestable de la rue de Lappe, prend la relève de ses illustres prédécesseurs.

Le Balajo, plus qu'une institution, c'est un lieu spécifique et unique en son genre où se retrouvent les amateurs de danse dans une ambiance typique et unique grâce à son décor qu'ils imaginent fidèle aux traditions d'antan et grâce aussi à la musique moderne appropriée.

Extrait du livre Robert Des Halles, R. LAGEAT (JC Lattès)

Site Internet officiel : www.balajo.fr

 

 

L'histoire du «Musette»

 

Impossible de parler de l'accordéon en France sans évoquer ce genre qui fit autant pour sa gloire que pour sa mauvaise réputation : le MUSETTE. Une musique adulée par les uns, méprisée par les autres, et qui pourtant auprès des étrangers est synonyme de Paris, de fête, bref de la «French way of life».

Pierre Monichon en parle fort bien dans son ouvrage  «L'Accordéon» :

«Dans le monde de l'accordéon, inévitablement, le musette appelle l'idée de danse et entraîne l'imagination vers les guinguettes, les salles de bal où les couples tournent au son d'un petit orchestre. De nos jours le mot évoque aussi tout un pan de   «la Belle Epoque», son insouciance, son air de liberté ...

Il se pourrait fort bien d'ailleurs que le musette ait exprimé une certaine liberté pour toute une clientèle bourgeoise, venant oublier dans l'arrière-cour d'un café les contraintes d'une façon de vivre où la raison  l'emportait sur le coeur.»

Le «Musette» et son origine

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Le mot musette trouve son origine dans le nom d'un instrument qui personnifia notre musique traditionnelle. Son succès fut tel qu'il donna son nom à une danse populaire à la cour des rois Louis XIV et Louis XV. Cousine de la cornemuse, elle est composée d'un tuyau percé de plusieurs trous et interchangeable ainsi que d'un sac que l'on remplit d'air avec le soufflet que l'on actionne avec le bras gauche.

La naissance du «Bal Musette»

 

Cette expression indiquait au début tout bal donné par un orchestre comprenant au moins une musette qui jouait le thème.

Si les premiers bals publics parisiens datent du début du 18ème siècle, il faudra attendre le 19ème siècle pour les voir se développer, autant dans les faubourgs de la capitale française qu'à sa périphérie (Belleville, Montmartre, Ménilmontant, ...).

L'arrivée de nombreux Auvergants à Paris n'est pas étrangère à cet état de fait : d'ailleurs, à cette époque, nombre de musiciens de bals sont originaires du centre de la France. Mais les choses vont se gâter à l'orée du 20ème siècle, avec l'importante immigration d'Italiens. Ceux-ci, avec l'amour de la musique qu'on leur connaît, créent rapidement leurs propres bals, dans laquelle la musette se voit souffler la vedette par l'accordéon, ce qui déplait beaucoup aux Auvergnats ! Ces derniers vont en effet peu apprécier que l'expression  «Bal Musette» devienne aussi galvaudée. Le conflit va souvent se régler à coups de poing et coups de couteau !

Finalement, la musette tombe peu à peu en désuétude, et l'accordéon prend définitivement sa place.

Parmi les pionniers, citons : Charles Peguri (1879-1930), Emile Vacher (1883-1969), et Martin Cayla (1889-1951).

L'évolution du Musette

Si ces bals ont un immense succès durant les «Années Folles» (1900-1914), il faudra attendre la fin de la Première Guerre Mondiale pour voir le genre musette prendre la forme qu'on lui connaît.

ancien accordeon maugein

De nouvelles danses font leur apparition : la valse musette, la java, le paso-doble, le fox-trot, ...

Les instruments traditionnels disparaissent définitivement, les bourrées et autres danses traditionnelles appartiennent déjà à un autre âge, enterrées par les rythmes marqués par la batterie, devenue incontournable. Le musette s'encanaille aussi avec la musique des Tziganes et des Manouches : les guitares commencent à accompagner l'accordéon.

Les accordéonistes se font virtuoses : les plus célèbres sont Joseph Colombo, Albert Carrara (1903-1968), Guérino (Tzigane qui se fit accompagner par Django Reinhard lui-même!), Adolphe Deprince, Michel Peguri, Vincent Marceau ... Dans les années 30, quelques «monstres» du bouton commencent à donner leurs premiers bals : Gus Viseur (de son vrai nom Gustave Viseur, 1915-1977), Tony Murena (alias Antonio Murena, né en Italie,1916-1977), qui donnent tous deux une touche swing à leurs interprétations (ils feront d'ailleurs aussi carrière dans le jazz) et Médard Ferrero, musicien aussi émérite que grand pédagogue.

Après 1945, sous l'influence de la culture américaine, de nouveaux instruments apparaissent sur la scène des dancings : le banjo, le piano, la contrebasse ... La valse est la danse «emblème» du genre musette. Celui-ci devient musique populaire par excellence, galvanisant la nouvelle joie de vivre des Français libérés.

C'est durant cette période que les plus connus des accordéonistes vont devenir des Princes, Rois, Stars ... Ils ont pour nom André Verchuren, Aimable, Yvette Horner, Louis Corchia, Maurice Larcange, Bruno Lorenzoni ... Pour certains, la musique disparaît derrière les sourires béats et les grimaces. De son côté, Jo Privat fuit une gloriole facile pour exprimer sa sensibilité dans un musette «manouche» que n'aurait certainement pas renié Django Reinhardt. D'autres vont tenter de réconcilier l'accordéon avec les musiciens classiques. Ils ont pour nom André Astier, Joss Baselli, Joe Rossi et naturellement Marcel Azzola. Ils vont développer un genre initié par Médard Ferrero et autres V. Marceau, que l'on pourrait appeler, sans aucune malveillance dans le terme, Musette de Salon, en référence aux musiques de salon de Chopin et Fauré. Les valses et mazurkas deviennent des morceaux que l'on écoute avec plaisir dans un fauteuil de salle de concert. Leur volonté de sortir l'accordéon des guinguettes et salles de bals sont certainement à l'origine de la nouvelle génération de concertistes accordéonistes.

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Aimable Marcel Azzola Yvette Horner Maurice Larcange

Les années 60, avec ses évolutions et révolutions, vont marquer une cassure. Les jeunes refusent le «monde à papa», et tout ce qui colle à lui. Le musette, en ne prenant pas suffisamment tôt en compte les aspirations de cette jeunesse, va se détourner d'elle qui lui préfère Woodstock et les Beatles. Durant près de trente ans, l'accordéon va prendre une image de plus en plus vieillotte et surtout ringarde, véhiculée par des médias qui préfèrent l'esbroufe à la qualité.

Il faudra attendre les années 90, et notamment l'adoption massive de l'accordéon par les groupes de rock, pour voir cette image s'inverser. Parallèlement arrive une nouvelle génération d'accordéonistes de bals, plus techniques et souvent plus musiciens : Eric Bouvelle, Domi(nique) Emorine et Julien Labro en sont les plus célèbres représentants. 

Á eux de ne pas renouveler les erreurs du passé, suivre les évolutions des goûts artistiques, afin d'accompagner ce renouveau de l'accordéon.

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Eric Bouvelle Domi Emorine Peter Soave

 

L'histoire de l'accordéon

 

Son invention et son développement

acc piano clavierQui a inventé l'accordéon ? La réponse à cette question souvent posée est «personne». Une personne qui dans son atelier «aurait inventé l'accordéon» n'a jamais existée. Les différentes pièces de cet instrument ont toutes leur propre histoire et beaucoup de constructeurs d'instruments ont contribués à ce que l'accordéon comme on le connaît aujourd'hui a pu ainsi se développer.

Il a reçu son nom «accordéon» parce qu'il suffit de pousser sur une touche pour faire résonner un accord harmonieux. Le son de tons unissons et d'accords est produit par des lames mises en vibration au moyen d'un courant d'air. Cet air est mis en circulation par le mouvement manuel du soufflet de l'accordéon.

Instruments proches de l'accordéon sont p.ex. le bajan, le bandonéon et la concertina.   

En 1829, Cyrill Demian a inventé à Vienne le «Accordion» en tant que premier instrument réunissant ces propriétés. Vu de l'extérieur, il avait peu de ressemblance avec l'accordéon d'aujourd'hui. Il est toutefois considéré comme l'invention de laquelle l'accordéon est né.

Les premiers instruments à lames

En 1821, un certain Häckel à Vienne et juste après lui Buschmann en Allemagne y a ajouté un soufflet et un clavier à boutons pour ainsi fabriquer sa «Handeoline», étant vraisemblablement le premier ancêtre reconnaissable de l'accordéon moderne.

En 1829, Demian ajoutait à la basse plusieurs accords et le brevetait sous le nom de «Accordion».

Á partir de 1830, Charles Buffon produisait en Belgique et Fourneau et Busson en France un accordéon doté de 10 à 12 voix supérieures (Oberstimmen) et de 2 boutons dans la basse. Demian fabriquait aussi un genre d'accordéon qu'il nommait  «Handharmonika» (harmonica à main).

Il semble que l'accordéon n'ait possédé qu'à partir des années 1850-59 d'un clavier comprenant toutes les notes (clavier chromatique).

L'entreprise «Wheatstone» a inventé en 1829 sa «Concertina» en Angleterre. Il la modifiait durant les dizaines d'années suivantes sans jamais y ajouter un clavier piano.

L'ajout de ce genre de clavier a été fait par Busson qui nomma le résultat «Orgelakkordeon» (accordéon d'orgue). En 1859, cet instrument se composait d'un clavier à trois octaves avec plusieurs voix supérieures (Oberstimmen). L'un et l'autre, la «Concertina» de 1844 et l'accordéon, avaient un ton unique, c.à.d. ils n'étaient pas diatoniques ou n'avaient qu'une seule tonalité. Il semble que l'évolution et la popularité de la «Wheatstone Concertina» a rendu l'acceptation des autres genres d'accordéon piano plus difficile en Angleterre, au moins jusqu'au 20ème siècle.

Les constructeurs d'accordéon

La production de l'accordéon a démarré dans les années 60 du 19ème siècle (1860-69). Les basses métalliques ont été introduites en 1857 par Hohner dans leur fabrique à Trossingen. Soprani le suivit en 1872 à Castelfidardo et Dellape de même à Stradella. Au début du 20ème siècle, on développa un système de basse sur lequel les notes et les accords pouvaient être utilisés comme sur les basses modernes de Stradella.

L'évolution de l'accordéon moderne se poursuivait. En permanence, des raffinements ont été ajoutés et à la fin du 19ème siècle, une série de variations ont été brevetées.

La «Chromatina», développée en Bavière par G. Mirwald, avait quatre octaves et des registres.

L' «Autophon», breveté en 1880 à New York, fonctionnait automatiquement à l'aide de bandes en carton - plus ou moins comme une «Pianola».

Le bandonéon, une sorte de «Concertina» de forme carrée, a été développé dans les années 40 du 19ème siècle (1840-49) par Heinrich Ban. Cet instrument est encore très populaire en Argentine et le devient de plus en plus en Europe.  

La «Flutina-Polka», brevetée en 1851 par Busson se composait de deux registres de lames.

En 1854, Leterne de Paris brevetait un instrument semblable avec seulement un 2ème set de lames, accordé légèrement différent du 1er set. C'était le premier accordéon accordé en «Musette».

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 Une concertina  Un bandonéon Un bayan

L'Évolution

Intéressant à savoir pour les accordéonistes est le fait que l'expression «Musette» dans le dictionnaire des instruments musicaux est définie comme notion générale pour petites cornemuses.

Plusieurs variations et modifications des différents types d'accordéon ont été inscrites auprès du bureau des brevets d'invention, incluant même un accordéon à pédale !

Les caractères de ces accordéons, ayant survécus jusqu'à aujourd'hui et qu'on a bien su conserver dans les accordéons modernes, font de lui un instrument universel. Grâce à ces caractères, une interprétation d'ouvrages pour accordéon et de transcriptions d'ouvrages écrite d'origine pour autres instruments est devenue possible.

Durant les dernières années, l'utilisation de l'électronique et du système MIDI a pris une place importante dans l'évolution de l'accordéon.

L'accordage

accordage acc diatIl existe deux possibilités pour accorder un accordéon: «straight» et «musette». La plupart des accordéons d'aujourd'hui possèdent 3 ou 4 sets de lames à voix supérieures et 4 ou 5 sets de lames pour la basse. Pour le clavier de droite, ce nombre de lames rend la résonance de 3 ou 4 voix pour chaque note possible. Pour un accordéon à 4 voix, la disposition habituelle des lames pour le clavier de droite est la suivante: 2 sets de lames pour le ton prescrit, un set accordé une octave plus haute et un set accordé une octave plus basse.

Auprès d'un accordéon accordé en «straight», le set de lames de l'octave supérieure et celui de l'octave inférieure sont accordés dans un intervalle exact d'une octave du ton prescrit.

Auprès d'un accordéon accordé en «musette», le set de lames de l'octave supérieure et inférieure sont accordés de la même façon. La différence résulte dans l'accordage spécifique des deux set de lames du milieu. Un set est accordé dans le ton prescrit, le deuxième set de lames légèrement supérieur au premier et si existant (accordéon à 5 voix) un troisième set légèrement inférieur au premier set. Cet accordage spécial fait résonner un son typique, le son «musette» ayant son origine en France.

L'électrique et le système MIDI

accordeon midiLa dernière évolution auprès des accordéons traditionnels est l'addition du système MIDI. Avec un minimum de modifications et d'augmentation de poids, il est possible d'équiper un accordéon avec des contacts MIDI permettant l'utilisation de banques de sons MIDI. Ces banques de sons contiennent des sons électroniques de tout genre d'instruments musicaux. Des soupapes de pression ont été conçues pour permettre d'un côté le changement entre les différents sons instrumentaux et de l'autre leur contrôle à l'aide du soufflet. Le changement du volume du son se fait aussi a l'aide de ce soufflet. Un accordéon MIDI garde ses sets de lames, le son naturel de cet instrument est donc maintenu. De cette façon il est devenu possible de reproduire à l'aide d'un accordéon MIDI des sons électroniques et les sons naturels d'un accordéon traditionnel.

L'avenir

Le son et l'acoustique des accordéons conventionnels vont de plus en plus être raffinés. Du matériel toujours plus souple sera  utilisé. Il n'est pas prévisible dans quelle direction l'évolution se dirigera mais il est certain que l'accordéon d'aujourd'hui et de demain sera capable de faire bien plus que les anciens modèles du 19ème siècle étant à l'origine de cette évolution.